Il faut faire la distinction entre champ électrique et champ magnétique, bien que ceux-ci soient liés et tous deux présents au niveau de la génératrice, du transformateur et des câbles.
Pour les ondes électriques : le niveau de tension (690 V en sortie de génératrice et 20 000 V en sortie de transformateur), l’enfouissement des câbles, le confinement du transfor-mateur dans la tour qui supporte l’éolienne et la localisation de la génératrice dans la nacelle située à une centaine de mètres de hauteur, réduisent drastiquement et très ra-pidement leur propagation. Cela est dû aux propriétés du champ électrique : il décroit avec le carré de la distance (donc à 2 m d’un câble, le champ électrique sera divisé par 4) et dépend de la conductance des matériaux qui l’entoure (donc si le câble est isolé dans une gaine en PVC, le champ électrique aura beaucoup de mal à le traverser). Somme toute, au pied d’une éolienne, le champ électrique est compris entre 0 et 8 V/m, ce qui est 625 fois inférieur à la valeur limite d’exposition établie par l’INERIS (5 000 V/m).
Pour les ondes magnétiques : même si elles traversent plus facilement la matière, leur valeur à côté d’un poste de livraison avoisine le microtesla (1 μT) et décroit avec le cube de la distance (donc à 2 m d’un poste de livraison, le champ magnétique sera divisé par 8). Comparé au seuil réglementaire fixé par l’INERIS (100 μT), cette valeur est donc 100 fois inférieur. A titre de comparaison, un rasoir électrique à 3 cm du corps génère un champ électromagnétique de 500 μT !